Yan

Je trouverai ma voie dans les ronces, je plongerai mes mains et je chercherai l'issue et mes mains retirées sangltantes et christiques seront la scansion de ma verve éthylique.

Yan, Yanoé, Chantre de la perdition, prends dans tes mains ma petite vie perdue et sanctifie mon cri sugrenu.

Yano, Yanoé, de par les débris de verre plantés dans ma peau, les morceaux de bois enfoncés dans mes veines. Je jure, je jure que je la trouverai cette voie. Ce chemin je le trouverai. L'ordre perdu, meme dans la nuit de ma perte, je le trouverai, je plongerai mes mains entre les tessons de bouteille. Dans les décharges de l'univers, dans la merde des hommes et le sang des enfants, dans le crime doux et souriant. Je plongerai mes doigts dans les caisses de métal aiguisé, je me ruerai dans l'allée des saintes épées et j'en ressortirai.

Pas une parcelle de mon corps ne crachera pas du sang. Pas un morceau de chair épargné. Je suerai de mes veines comme de mon front la haine contre cet énergumène qui fait que ma vie ne retrouve pas sa danse.

Yan, Yanoé, Yano douce personne, poltron lache et salopard, je sais qui tu es. Je te connais mieux que moi. Car tu n'es...

Qu'une partie de ma personne. Tu es ma faiblesse et mon cri discret. Je te tuerai mon chéri. J'égorgerai ce qui fait de toi le maillon de ma fainéantise. Mon existence paresseuse qui ne se lève pas. Lève toi Yan. Lève toi en moi

Et merde, ces mots qui tradusient mon ame. La faiblesse de l'initiative. Lève toi Yan

Et pour de vrai. Je ne veux pas faire de ma salvation un poème aux rimes croisées. Ma salvation est réelle, ma renaissance est là. Elle bat de milles feux. Elle crie toute sa joie. Yan prends ma main et promets. Promets moi de traverser le texte, de venir et de crier sans cesse

A mes oreilles, la promesse